Vernissage de l'exposition "Climate Change, the only irreversible crisis." 10 octobre 2023

Mesdames, Messieurs, chers collègues,

Vivrons-nous bientôt l’enfer sur terre? C’est à peu près en ces termes qu’Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a ouvert le dernier Sommet sur l’ambition climatique à New York le 20 septembre dernier.

La réponse est terrible : c’est déjà l’enfer. Il est là, de plus en plus visible  :  feux de forêt dévastateurs en Australie, qui ont fait des centaines de morts humaines et un milliard de morts animales, sécheresses ici, inondations là-bas, séismes, ouragans, catastrophes naturelles se multiplient, et leurs répercussions sont inévitables sur notre économie, notre santé et notre sécurité. 

L’alarme sonne et nous ne pouvons vraiment plus nous boucher les oreilles !

Même en Belgique nous recevons des signaux, tous sont au rouge, et que faisons-nous ? Nous appuyons toujours sur l’accélérateur, comme si nous étions incapables de trouver le frein...

Le service climatique européen Copernicus vient de publier de nouveaux chiffres montrant que nous avons connu le mois de septembre le plus chaud jamais enregistré.

Il est évident que le changement climatique joue un rôle important à cet égard.  La semaine dernière encore, on pouvait lire dans la presse que le Mont Blanc avait reculé de plus de deux mètres au cours des deux dernières années.  Un processus qui varie normalement de manière naturelle. Toutefois, les chercheurs constatent un recul systématique au cours des 20 dernières années. Il fait de plus en plus chaud et cela se ressent jusqu'au sommet du Mont Blanc.

La température moyenne de la Terre est aujourd'hui supérieure de 1,4 degré à ce qu'elle était entre 1850 et 1900, l'ère préindustrielle. La température est donc désormais très proche de la limite fixée par l'accord de Paris sur le climat. Cet accord prévoit, rappelons-le, de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré au-dessus des niveaux préindustriels. Il s’agit donc de faire preuve d’ambition, de beaucoup d’ambition si nous voulons avoir un impact positif sur le futur de notre civilisation.

A mes côtés, je souhaite la bienvenue à Monsieur Pierre Larrouturou, député européen, à l’initiative de l’exposition que nous inaugurons aujourd’hui. Cette exposition a d’abord pu avoir lieu au Parlement européen et c’est un symbole de pouvoir l’accueillir ici alors que la Belgique prendra la relève de la Présidence du Conseil de l’Union européenne à partir de janvier 2024. C’est juste d’autant plus fort que les politiques fermes que nous devrons adopter se décideront non seulement à l’échelon belge mais aussi et surtout à l’échelle internationale.

J’accueille également Monsieur Jean-Pascal van Ypersele, ancien vice-président du GIEC, pour qui la conscientisation en matière climatique est devenue un combat quotidien.

Enfin, j’ai le plaisir de saluer Madame Adélaïde Charlier, activiste de la première heure et cofondatrice du mouvement ‘Youth for Climate’.

Et au-delà de nos ambitions propres, il faut nous engager à aider les pays les plus vulnérables à faire face au réchauffement dont ils sont les moins responsables. Les promesses d’aide aux pays en développement n’ont pas toujours été respectées et ce point sera inévitablement au menu des discussions de la COP 28, vers laquelle nous serons tous tournés d’ici quelques semaines.

Pour ma part, tant dans mes combats d’aujourd’hui au Parlement, que dans ceux du futur, je m’attacherai à en faire un axe prioritaire de ma politique, à côté du combat social pour une société solidaire, les deux sont arrimés et vont de pair !

Je cède à présent la parole à Adélaïde Charlier.