Mon parcours
Femme politique wallonne
Députée wallonne et de la Fédération Wallonie Bruxelles
Conseillère communale à la Ville de Namur
Mais qui suis-je?
Née à Namur, j’ai passé mes premières années au cœur de la ville ; mes parents habitaient un petit appartement sur le boulevard qui longe le chemin de fer. Je me souviens du jardinet tout étroit et du passage bruyant des trains qui arrivaient en gare de Namur.
Avec beaucoup de plaisir, j’aimais cueillir les fruits et profiter d’un moment, assise dans la pelouse à regarder les coccinelles, papillons et autres insectes.
Très volontaire et indépendante, il m’arrivait parfois de contester les choix de mes parents. J’ai même tenté … une fugue à l’âge de 3 ans ! J’avais enveloppé mon nounours préféré dans un essuie de vaisselle pour l’emporter… je n’ai pas pu aller bien loin car pas assez haute pour atteindre le système d’ouverture de la porte ! Ce qui ne m’empêchait pas de craindre le grand Saint-Nicolas. Mes parents ont ainsi rapidement trouvé plus sage de m’expliquer la réalité de cette histoire pour mettre fin à mes cauchemars.
A la naissance de mon petit frère, nous avons déménagé vers une maison située à Champion, le village de mes grands-parents où j’habite encore aujourd’hui. Une petite sœur est rapidement venue compléter la famille pour notre plus grand bonheur.
Le propriétaire de la maison étant menuisier, il m’arrivait souvent de lui rendre visite pour regarder la précision de son travail et tenter de reconnaître les essences de bois. Ce parfum de sciure est gravé dans ma mémoire, comme celui du miel fraîchement issu de la ruche car il était aussi apiculteur.
Coté scolarité, j’ai eu la chance de pouvoir me rendre à pied à l’école située à proximité avec mes voisins et voisines, du pur bonheur ! Élève studieuse, mes années maternelles, primaires et secondaires se sont déroulées comme un charme.
Je disposais de temps libre pour le sport dont la natation et le tennis, ainsi que les activités et camps des mouvements de jeunesse. J’ai appris à jouer de la guitare classique. Solfège et conservatoire ont donc rythmé ma vie pendant quelques années.
Séduite par l’apprentissage des langues et la découverte des autres cultures, mon choix à la sortie de rhéto s’est immédiatement porté sur la traduction à l’Institut Supérieur des Traducteurs et Interprètes (ISTI) à Bruxelles, aujourd’hui département de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Le sujet de mon mémoire était lié à un phénomène qui a pris énormément d’ampleur depuis lors : « Kraken en computers » ou le piratage informatique. Quelques professeurs m’ont plus particulièrement marquée dont Jacques Rifflet, journaliste et juriste. Il impressionnait sur les questions de droit et politique internationale.
Diplôme en poche, j’ai rejoint l’enseignement pour le remplacement temporaire d’un professeur de langues. Une expérience formidable dans un institut technique et professionnel. J’ai ensuite décroché un emploi dans une banque, travaillé en qualité de secrétaire traductrice au Comité Européen de Normalisation et enfin, ayant réussi un concours de recrutement organisé par le Selor, j’ai assuré une fonction au service des ressources humaines à la SWDE.
Souhaitant approfondir mes connaissances en droit, en gestion financière et budgétaire, j’ai entamé une année de comptabilité en cours du soir et ensuite une maîtrise en management public à Solvay. Un passage exigeant mais riche en échanges de connaissances sur la gestion et les contacts avec le monde entrepreneurial. Entretemps, je suis devenue maman de deux enfants.
Mon pire souvenir de cette époque ? Un samedi de début d’été, passé à courir d’un local à l’autre pour passer le même jour 5 examens oraux prévus au programme … Une galère pour gérer les heures de passage et la multitude des matières. Et le plus beau ? En ayant dû jongler entre vie professionnelle, étudiante et familiale, mes efforts ont été couronnés de succès en décrochant cette maîtrise en management public.
Au cours de ma vie professionnelle à la SWDE, j’ai exercé successivement des fonctions à Bruxelles, Verviers, Namur, Charleroi et ensuite, retour à Verviers. Un rythme de navetteuse, les retards de train ne sont pas une légende …
Les contacts avec les élus locaux au cours de mon activité professionnelle – oui, l’eau est une compétence communale – m’ont amenée à mieux appréhender l’importance de la politique et son influence sur la société. Déjà à l’époque, j’aurais voulu trouver plus de femmes sur les listes électorales pour lesquelles voter…
C’est alors que j’ai proposé de m’y inscrire. J’ai immédiatement été élue à la Province. Ce premier mandat a été l’opportunité de m’investir dans la commission « culture » au conseil provincial. De cette période date notamment mon intérêt pour Félicien Rops, artiste namurois qui dorénavant dispose de son musée à Namur, sa ville.
Namur est ma ville, « mon Namour ». Élue au Conseil communal en octobre 2006 , je deviens ensuite la cheffe de groupe de mon parti dans la capitale de la Wallonie. Lorsque que j’accède à la Présidence de la Chambre des représentants, je décide de quitter la fonction pour me consacrer pleinement à ce nouveau défi. Je reste encore aujourd’hui Conseillère communale.
Mon investissement en politique est allé crescendo. Candidate aux élections fédérales d’abord et ensuite aux élections régionales, j’ai été élue parlementaire wallonne en juin 2004. Mon travail se focalise alors sur l’environnement, en particulier la protection de l’eau, et le budget avec l’exceptionnel Ministre Michel Daerden.
Réélue en 2009 avec le meilleur score féminin de mon parti, j’entre au gouvernement wallon comme Ministre de la Santé, de l’Action sociale et de l’Egalité des chances. De cette formidable expérience, j’ai voulu garder une trace en publiant un livre, intitulé « Saisir sa chance » : une série de témoignages et de dialogues avec des interlocuteurs remarquables impliqués dans ces compétences.
En 2014, je deviens Ministre wallonne de l’Emploi et de la Formation. Je fais aboutir une réforme inédite des aides à l’emploi, plus simple et plus efficace, et fais de la revalorisation de la formation en alternance une priorité, une réelle filière porteuse d’emploi.
En 2017, je retrouve prématurément les bancs du Parlement wallon suite à la chute inédite du gouvernement en raison d’un « débranchage » de prise comme le diront certains …
Je décide en 2019 d’emmener la liste fédérale namuroise et j’entre à la Chambre des représentants. Une autre perspective, de nouvelles matières et un lieu chargé d’Histoire. C’est à la commission de la santé que je me plais à porter les dossiers dans le contexte de la crise sanitaire liée au covid-19. Je travaille sur les textes de lois comme les propositions relatives à l’euthanasie ou aux conditions de l’interruption volontaire de grossesse en Belgique.
Près de 500 jours ont été nécessaires pour former le gouvernement fédéral qui s’installe en octobre 2020.
Je deviens la première femme Présidente de la Chambre des représentants. Depuis la création de la Belgique en 1830, 51 hommes se sont succédé à cette fonction, il était temps que la 52ème carte soit différente.
Je suis heureuse et fière de pouvoir rompre avec la lignée et donner l’exemple pour que d’autres femmes osent désormais prétendre aux plus hautes fonctions à responsabilité dans notre pays.
A l’évidence, la lutte contre toutes les formes de discrimination et, au premier rang, le combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes figurent parmi mes chantiers prioritaires, comme la préservation de l’environnement et la durabilité, la participation citoyenne et l’ouverture vers l’Europe. Quel magnifique challenge…
Le 25 juin 2024, suite aux dernières élections, j'ai prêté serment en tant que Députée au Parlement wallon, et le 2 juillet 2024, en tant que Députée au Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles.
Quelques photos ...