Quel futur pour le Pacte pour un Enseignement d’excellence ? 7 avril 2025
Question orale de Eliane TILLIEUX, députée du groupe socialiste du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles,
À Valérie GLATIGNY, Ministre de la Fédération Wallonie-Bruxelles en charge de l’Éducation et de l’Enseignement de promotion sociale
Concernant : Quel futur pour le Pacte pour un Enseignement d’excellence ?
Madame la Présidente,
Madame la Ministre,
Chers collègues,
On a pu lire qu’un avant-projet de décret a récemment été validé en première lecture par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin de lutter contre la pénurie d’enseignants, et ce, en facilitant le retour des professeurs retraités.
Actuellement, ces derniers ne peuvent être recrutés que pour des matières officiellement reconnues en pénurie. Le décret supprime cette restriction, permettant à tout enseignant pensionné de postuler sans condition.
Le texte simplifie également les démarches administratives en supprimant l’obligation de prouver la pénurie et en harmonisant les règles avec l’évolution de l’âge légal de la retraite, qui passera à 66 ans en 2025 et à 67 ans en 2030. L’objectif est de permettre aux écoles en difficulté de recruter plus facilement des enseignants expérimentés.
Vous défendez cette mesure comme un levier de flexibilité pour les directions confrontées à un manque de personnel.
Madame la Ministre, vous précisez – je vous cite – vouloir « permettre à un enseignant pensionné qui le souhaite de répondre à une offre d’emploi lorsqu’une direction d’école, confrontée à une situation de pénurie, ne peut trouver de candidat ».
Les Ministres précédentes ayant déjà pris des mesures pour permettre aux enseignants retraités de retravailler dans l’enseignement, pouvez-vous nous donner le nombre de retraités ayant postulé pour reprendre une fonction et ce que cela représente en équivalents temps pleins ?
Pourquoi cette mesure n’est-elle pas intégrée à vos GT consacrés aux statuts et à la lutte contre la pénurie ? Quels autres moyens, en dehors du recrutement des enseignants pensionnés, sont envisagés pour lutter durablement contre la pénurie de professeurs ?
Quels incitants spécifiques comptez-vous mettre en place pour encourager les jeunes diplômés à se lancer dans la carrière d’enseignant et à y rester sur le long terme ?
La suppression des justificatifs de pénurie pour les enseignants pensionnés ne risque-t-elle pas de nuire dans certains cas aux recrutements d’enseignants moins expérimentés ?
Finalement, comment assurer que les enseignants retraités recrutés restent formés aux évolutions pédagogiques et aux nouvelles technologies utilisées en classe ?
Je vous remercie d’avance pour les éléments de réponses.
Eliane TILLIEUX