Quand la kétamine s’invite dans les verres 8 avril 2025
Question orale de Eliane Tillieux députée du groupe socialiste du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles,
À Yves Coppieters, Ministre de la Santé, des droits des femmes et de l’égalité des chances
Concernant : Quand la kétamine s’invite dans les verres
Monsieur le Ministre,
Une quarantaine de femmes ont été victimes de soumissions chimiques dans des bars de Courtrai, où de la kétamine a été utilisée pour les droguer à leur insu. Certaines ont été violées ou attouchées après avoir perdu connaissance. Deux patrons de café, considérés comme les figures centrales d'un réseau organisé, ont été arrêtés et placés sous mandat d’arrêt pour viols et administration de substances nuisibles. L’affaire, qui s’étend sur plusieurs années (de décembre 2021 à décembre 2024) et a conduit à une trentaine de plaintes, suscite une vive indignation en Flandre. En réponse, les ministres de la Justice et de l’Intérieur ont plaidé pour un accès facilité aux dépôts de plainte, notamment via une plateforme en ligne, et pour un renforcement de la lutte contre les réseaux de drogue.
Monsieur le Ministre, je souhaiterais vous poser les questions suivantes :
1. Disposez-vous de chiffres concernant le nombre de personnes victimes de soumissions chimiques en Fédération Wallonie-Bruxelles ?
2. Quelles mesures sont mises en place en Fédération Wallonie-Bruxelles pour prévenir les cas de soumissions chimiques dans les établissements nocturnes ?
3. Existe-t-il un programme de sensibilisation spécifique à destination des bars, cafés et discothèques afin de former le personnel à détecter et prévenir ces agressions ?
a. Est-ce que la sensibilisation, telle qu’elle existe aujourd’hui, fonctionne selon vous ?
b. Quelles campagnes de sensibilisation à grande échelle pour une former le grand public sur les risques et les signes comptez-vous mettre en place ?
4. Les hôpitaux sont-ils équipés pour détecter rapidement la présence de drogues utilisées dans les soumissions chimiques, et les victimes bénéficient-elles d’un accompagnement psychologique adéquat ?
5. Une collaboration renforcée avec les forces de l’ordre et les établissements de nuit est-elle prévue pour mieux surveiller et signaler les pratiques suspectes ?
Par ailleurs, êtes-vous en contact avec vos collègues ministres de la Justice et de l’Intérieur à cet égard ?
Je vous remercie d’avance pour vos réponses.
Eliane Tillieux,
Députée