Le mouvement de grève en front commun au sein de la fonction publique wallonne dénonçant les attaques contre les services publics et l'austérité budgé 18 décembre 2024
Question d’actualité de Mme Tillieux à Mme Galant, Ministre de la Fonction publique, de la Simplification administrative et des Infrastructures sportives, sur « le mouvement de grève en front commun au sein de la fonction publique wallonne dénonçant les attaques contre les services publics et l’austérité budgétaire »
Madame la Ministre, ce matin, un manteau blanc à l’entrée de notre Parlement. On aurait pu croire qu’on a été doté d’un peu de neige à la veille de Noël, ou que la décoration tout à coup était si splendide devant notre Parlement.
Mais non, rien de tout cela. C’était l’expression de la colère des manifestants, une manifestation des organisations syndicales en front commun, pleine de couleurs : les rouges, les bleus, les verts. Ils étaient rassemblés pour revendiquer.
Que revendiquent-ils ?
Ils disent que la concertation n’est pas celle qui prévaut. La concertation sociale, pour eux, c’est que vous entendez, mais que vous n’écoutez pas, Madame la Ministre. Ils dénoncent les coupes budgétaires dans l’ensemble des services. On est aujourd’hui réunis au Parlement pour étudier le budget, l’analyser et le voter. Vous savez déjà ce qu’on en pense. Il est clair que les coupes budgétaires touchent tout le monde, y compris la fonction publique. Vous annoncez la fin du statut. C’est une position univoque. Vous avez décidé cela sans concertation. Les syndicats entament maintenant des actions, notamment devant le Conseil d’État, pour dénoncer ce positionnement. Quant à l’emploi, si l’on coupe, par exemple, dans les TEC – 3 % d’économie –, clairement, cela va réduire non seulement la fréquence des lignes pour les utilisateurs et pour les usagers, mais aussi forcément moins de conducteurs et donc moins d’emplois. Au total, moins de fonction publique, moins de services.
Alors, les syndicats se demandent pourquoi tant d’acharnement à l’égard de la fonction publique. Allez-vous enfin entendre leurs revendications ?