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La lutte pour la santé mentale au sein de la population et chez nos jeunes 8 avril 2025

Question orale de Eliane Tillieux députée du groupe socialiste du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles,
À Yves Coppieters, Ministre de la Santé, des droits des femmes et de l’égalité des chances


Concernant : La lutte pour la santé mentale au sein de la population et chez nos jeunes

Monsieur le Ministre,


Un reportage de la RTBF, a récemment mis en lumière les graves lacunes de l’aide psychologique pour les jeunes et l'absence de soutien pour leurs proches. À travers le témoignage de Sylvie, mère de Noé, un jeune suicidé, il dénonce un système saturé : refus d’admission en psychiatrie, longues listes d’attente et manque de solutions adaptées. Les professionnels de santé alertent également sur leur surcharge de travail et les inégalités régionales dans l’accès aux soins psychiatriques.


Depuis la crise du Covid-19, la détresse psychologique des jeunes a fortement augmenté, entraînant une hausse des admissions aux urgences pour tentatives de suicide et automutilation. Le Centre de Prévention du Suicide (CPS) constate une explosion des demandes d’aide, les appels à sa ligne d’écoute, ayant doublé depuis 2020. Pourtant, les moyens alloués à la prise en charge des crises suicidaires restent insuffisants.

Pour tenter d’étouffer leur mal-être, de plus en plus de jeunes se réfugient dans des drogues de synthèse et tombent dans l’addiction, aggravant encore leur état de santé physique et
mentale. Pendant ce temps, les familles et les proches se retrouvent démunis face à cette détresse grandissante.

Les psychologues et bénévoles, bien que formés, sont en sous-effectif face à l’ampleur du phénomène. Les services spécialisés sont surchargés. Les hôpitaux psychiatriques sont saturés. Que faisons-nous pour préserver nos jeunes de ce mal-être ? Pour rappel, monsieur le Ministre, le suicide est la première cause de mortalité chez les 15-24 ans, devant les maladies et les accidents de la route !

Les jeunes moins scolarisés et issus de milieux précarisés sont particulièrement vulnérables aux troubles de santé mentale et nécessitent une attention spécifique des pouvoirs publics. Il est essentiel que les politiques de santé mentale prennent en compte ces inégalités et déploient des mesures ciblées pour améliorer leurs conditions de vie. Cela passe par un meilleur accès aux soins, des dispositifs de soutien renforcés et des actions de prévention adaptées, afin de garantir à chacun les ressources nécessaires pour préserver son bien-être mental.

Monsieur le Ministre, mes questions sont les suivantes :


• Disposez-vous de données récentes sur la prévalence des troubles de santé mentale au sein de la population et chez les jeunes et en particulier, notamment ceux issus de milieux précarisés ? Plus précisément, pourriez-vous nous fournir des chiffres sur l’accès de ces personnes aux services de soutien psychologique et psychiatrique, ainsi que sur les délais d’attente pour une prise en charge ?


• Comment comptez-vous renforcer l’offre de soins en santé mentale et réduire les délais d’attente pour l’accès à un suivi psychologique ?


• Quels moyens supplémentaires seront alloués aux structures de soins psychiatriques et aux services de première ligne, tels que les Maisons médicales ou les services de santé mentale, pour améliorer la prise en charge ?

• Le manque de psychiatres et de psychologues spécialisés pour les jeunes est un frein majeur à leur prise en charge. Quelles mesures seront mises en place pour renforcer le recrutement et l’accessibilité financière des consultations ?


• Comment comptez-vous mieux informer et sensibiliser la population à l’importance de la santé mentale et lutter contre la stigmatisation des troubles psychologiques ?


• Un plan de Santé mentale est-il en cours de développement au sein de la FWB ? Avez-vous pris des contacts avec vos collègues des autres niveaux de pouvoir afin d’établir un plan d’action au niveau national ?


• Enfin, envisagez-vous une concertation avec les autres niveaux de pouvoir, notamment les ministres en charge de la Jeunesse et de l’Éducation, afin d’élaborer une politique transversale de soutien à la santé mentale des jeunes ?

Je vous remercie d’avance pour vos réponses.


Eliane Tillieux,
Députée

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