Kots, des résidences secondaires à Namur ? 15 avril 2025

Voici l'interpellation que j'ai formulée lors du Conseil communal du mardi 15 avril 2025 au sujet de la taxe communale que la Ville de Namur impose sur les kots, considérés comme secondes résidences : 

Monsieur le Président,
Madame la Bourgmestre ff,
Mesdames et messieurs les membres du Collège communal,

La taxe sur seconde résidence appliquée aux logements occupés par des étudiants non domiciliés à Namur suscite de nombreuses interrogations et incompréhensions de la part des parents et des étudiants eux-mêmes.

Actuellement, un étudiant louant un kot à Namur doit s’acquitter de cette taxe pouvant aller jusqu’à 542 euros par an, un montant considérable qui pèse lourdement sur les finances des familles. Cette taxe est justifiée par la contribution à l’entretien des services publics de la ville, mais elle semble disproportionnée au regard de la situation particulière des étudiants, pour qui un logement étudiant est une nécessité et non un bien de luxe.

De plus, certaines communes exonèrent totalement les étudiants (Bruxelles, Arlon), d’autres appliquent des montants réduits (Saint-Gilles), alors que Namur applique l’une des taxes les plus élevées du pays.

Cette situation crée une inégalité de traitement entre les étudiantes et étudiants en fonction de leur lieu d’étude, ce qui nuit à l’attractivité de notre ville universitaire.

En conséquence, je souhaiterais poser les questions suivantes :

- La Ville de Namur a-t-elle envisagé une adaptation de cette taxe afin de prendre en compte la situation des étudiants, à l’instar d’autres communes qui appliquent des montants réduits ou qui exonèrent les
kots ?
- Quel est l’impact de cette taxe sur l’attractivité de Namur en tant que ville universitaire ? A-t-on évalué si elle pousse certains étudiants à chercher un logement ailleurs ?

- Peut-on envisager une distinction entre les véritables secondes résidences de loisirs et les logements étudiants, afin d’éviter d’assimiler ces derniers à des biens de luxe ?

Les familles et les étudiants namurois attendent des réponses et des solutions. Il est de notre devoir de veiller à ce que Namur reste une ville accessible et accueillante pour celles et ceux qui viennent y
poursuivre leurs études.

Je vous remercie pour les réponses.
Eliane TILLIEUX
Conseillère communale