Introduction à la Deuxième session de la COSAC : La politique de genre et la représentation des femmes et des hommes dans les parlements 25 mars 2024
Chères et chers collègues,
Lors de cette deuxième session, nous examinerons de plus près l'état des politiques d'égalité des genres et la représentation des femmes et des hommes dans les parlements nationaux de l'Union européenne. Les femmes, d’une part, et les hommes, d’autre part, représentent la moitié de la population mondiale. Il n’y a aucune raison de discriminer l’un ou l’autre groupe, elles et ils doivent être traités sur un pied d’égalité. L’égalité des genres est un droit fondamental et universel, elle doit être intégrée dans tous les domaines de la vie publique afin de construire une
société plus juste, plus inclusive, plus ouverte et plus respectueuse de la dignité humaine.
En politique, la participation et l’implication égale des femmes et des hommes est indispensable pour la démocratie, la justice, le progrès social et la bonne gouvernance. Il est donc indispensable que l’égalité des genres soit promue dans le fonctionnement politique et administratif des parlements des pays membres de l’Europe. A cet égard, la représentation des femmes dans les parlements s’améliore, mais l’évolution est lente. L’on ne peut pas se satisfaire de ces avancées au regard de l'évolution permanente de notre société.
Des engagements concrets envers l'égalité des genres dans toutes les sphères de la vie politique ; l’accès équitable aux fonctions politiques ; la lutte contre les stéréotypes de genre ; la participation égale et significative à tous les niveaux de gouvernance ainsi que la transparence à travers les statistiques sur la représentation des femmes et des hommes au sein des institutions démocratiques, ce sont autant de principes et d’objectifs qui permettront de mettre en œuvre l’égalité des genres en politique.
Ici, en Belgique, en collaboration avec la Présidente du Sénat, nous avons réalisé avec nos administrations un screening transversal inédit de l’ensemble des aspects de la vie parlementaire et du fonctionnement interne de nos deux chambres législatives belges sous la perspective du genre. Sur base des résultats de ce dernier témoignant la nécessité de mettre en place une dynamique plus volontariste pour atteindre une
meilleure égalité des genres, nous avons élaboré une stratégie et des recommandations. Elles sont traduites dans un « plan genre », et seront, très prochainement, assurées de façon concrète par une personne de référence formée aux questions de genre. En outre, la Chambre a, dès à présent, modifié le statut du personnel pour prendre en compte la dimension de genre dans le cadre d’épreuves de promotion interne : à compétences égales, le choix s’impose du candidat dont le genre est le moins représenté dans le service. En externe, le règlement des missions a également été revu pour y intégrer l’obligation de mixité dans les délégations parlementaires.
Nous toutes et tous réunies, ici, aujourd’hui, devons travailler main dans la main et nous engager à partager les meilleures pratiques, à encourager les réformes et à renforcer la participation des femmes à tous les niveaux.
Je souhaite que naissent de nos échanges des projets novateurs et pertinents pour améliorer le parcours des femmes et construire une société plus équilibrée et respectueuse.
Je vous encourage vivement, dès lors, à soutenir une Déclaration commune visant à s’engager pour des Parlements plus sensibles au genre, dont la Contribution de la COSAC fera partie intégrante et dont le texte final vous sera transmis à la fin de nos travaux.
J’invite les délégations à cosigner cette Déclaration. Je compte sur votre soutien franc et entier.
Comme le dit Tulia Ackson, Présidente de l’UIP et Présidente du Parlement de la République-Unie de Tanzanie, « Plus de femmes au parlement est synonyme d’institutions plus inclusives et plus représentatives, et donc de démocraties plus fortes et plus saines. Nous devons convaincre les jeunes femmes et les filles que, malgré la difficulté de la tâche, elles méritent de s’asseoir à la table des négociations, de participer à la prise de décision et d’améliorer la vie des gens par le biais de leur travail. »
Eliane TILLIEUX