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Inauguration du portrait d'André Flahaut 2 février 2024

Messieurs les ministres d’État,

Vos Excellences,

Monsieur le gouverneur honoraire, 

Mesdames et Messieurs en vos titres et qualités,

Cher.e.s collègues,

Cher André,

Quel plaisir et quel honneur pour moi de procéder à cette inauguration du portrait officiel de mon excellent collègue André ! Il y aurait tant à dire, que je pourrais vous retenir de longues heures, mais je n’en ferai rien. Je vais tout de même en dire un peu , de ce grand homme!

André Flahaut est né le 18 août 1955 à Walhain, non loin du centre géographique de la Belgique, dans le Brabant wallon. Il étudie à l'Université libre de Bruxelles, de laquelle il sort licencié en sciences politiques et administratives publiques en 1978. Le directeur de son mémoire de fin d’études est un certain … Guy Spitaels.

Déjà actif auprès du parti socialiste dès l’âge de dix-huit ans, c’est en 1979 qu’il entre au centre d’études du Parti socialiste, l’Institut Émile Vandervelde, d’abord comme collaborateur extérieur, dix ans plus tard comme directeur. De la présidence de la section locale jusqu'à la présidence de la fédération du Brabant wallon, il fut successivement conseiller communal à Walhain, puis à Nivelles, avant de se faire élire conseiller provincial du Brabant. Nommé à la présidence de l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE) en janvier 1989, il hérite d’une institution nouvellement communautarisée qu’il organise.

La liste de ses mandats est longue, trop longue à énumérer. Je vais dès lors me focaliser sur sa carrière à la Chambre. Quand Valmy Féaux est nommé gouverneur de la nouvelle province en 1994, André Flahaut – son suppléant à la Chambre – devient député. Il est nommé ministre au sein du gouvernement fédéral, dans un premier temps chargé du portefeuille de la Fonction publique, puis de la Défense nationale à plusieurs reprises de 1999 à 2007. En tant que ministre de la Défense - à l’époque, ses amis l’appelaient « le Général », parfois critiqué lorsqu’il est interrogé en commission, André Flahaut reste toujours d’un calme olympien et ne se laisse pas marcher sur les pieds, « solide comme un C-130 », selon ses propres dires.

Nommé ministre d'État en décembre 2009, il reçoit ce titre honorifique comme une reconnaissance pour le travail effectué pendant douze ans au sein du gouvernement fédéral, dont plus de huit ans à la Défense. Il voit cette distinction comme un encouragement à continuer à se battre avec conviction pour ses idées, mais surtout, confie-t-il, à rester qui il est. 

Lui qui avait comme habitude d’offrir des ballotins de pralines dans les services de secours et les commissariats de police durant la période des fêtes, il déposa un jour, alors Ministre de la Défense, un ballotin au guichet d’un commissariat, en précisant qu’il était offert par le ministre. Il eut pour réponse « Il ne peut pas venir les offrir lui-même, ces pralines ? » Il en rit encore aujourd’hui.

Au cours de sa carrière parlementaire à la Chambre des représentants, il a assumé diverses fonctions, et non la moindre, durant la 53elégislature, celle de 48e président. Il est seulement le deuxième Brabançon à occuper cette fonction depuis la naissance de la Belgique, après Raymond Langendries. En le proposant, son président de parti, Elio di Rupo, estimait en effet que dans la phase de préformation, il fallait quelqu’un à la présidence de la Chambre ayant participé aux négociations post-électorales. C’est ainsi que, peu de temps après les élections, il sera avec Danny Pieters, son homologue du Sénat, nommé médiateur par le Roi Albert II. C’est dans la confiance et dans l’entente réciproque que les deux présidents d’assemblée ont collaboré afin d’aider à trouver une issue au blocage dans lequel se trouvait la Belgique, suite aux tentatives infructueuses de former un gouvernement après les élections législatives de juin 2010. 

Parallèlement, dès son entrée en fonction à la Chambre, cet homme dont les weekends débutent le dimanche à 18 heures selon ses propres aveux, analyse les postes où il peut faire diminuer les frais de fonctionnement. Citons par exemple sa décision - qui aujourd’hui semble visionnaire – de faire des économies sur la facture d’énergie en coupant l’eau chaude dans les sanitaires ! A un tout autre niveau, à son initiative, le Collège des Questeurs est transformé en Comité de gouvernance, afin de moderniser et d’optimiser le processus décisionnel de notre institution.

Côté législatif, sous sa présidence, la Chambre adopte parmi beaucoup d’autres textes l’ensemble des dispositions de la Sixième Réforme de l’État qui comprend notamment la scission de BHV, la réforme profonde du Sénat, l’accroissement tangible de l’autonomie fiscale des Régions et le transfert d’importantes compétences vers les entités fédérées.

Côté relations internationales, comment ne pas évoquer son engagement comme responsable des relations interparlementaires entre le Congo et la Belgique, et aussi comme président de la section subsaharienne, étant à l’initiative de plusieurs protocoles de coopération entre les deux pays. Aux cérémonies de l’Indépendance comme de l’enterrement des reliques de Patrice Lumumba, c’est l’infaillible André Flahaut qui représente la Belgique.

Un événement marquant de sa présidence a été la prestation de serment du roi Philippe qu’il a organisée en vertu de l’article 91 de notre Constitution. C’est avec une rigueur toute militaire qu’il s’y attela, en n’hésitant pas à bousculer quelques règles protocolaires en matière de préséance, notamment en ce qui concerne le placement de toutes les personnalités conviées dans l’hémicycle. Le service du protocole de la Chambre en sait quelque chose ! Présider une prestation de serment n’est pas banal pour un président de la Chambre. Il s’agit aussi d’un fait marquant dans l’histoire d’un peuple et unique dans la vie d’un Roi. Le Président Flahaut confiait à cette occasion que, de réformes institutionnelles en bouleversements sociétaux, entre émotion et passion, entre mémoire et créativité, entre certitudes et interrogations, la Belgique se construisait avec opiniâtreté et fierté, avec enthousiasme et optimisme ici, en Europe et dans le monde.

Revenons-en au protocole. Lorsqu’il devient président de la Chambre, il est conscient du prestige qui accompagne cette fonction. Il affirme toutefois ne pas vouloir s’enfermer dans un canevas strict, et préférer donner une place d’honneur à tous. Ce principe a été illustré mainte fois dans les faits, citons par exemple l’organisation de « sa » première Fête du Roi durant laquelle il donna aux enfants la même importance qu’aux invités de marque. Ou comme aujourd’hui, son souhait était également de voir parmi ses invités l’ensemble des membres du personnel de la Chambre au même rang que les députés et membres du gouvernement.

Bien qu’élu fédéral en 2014, André Flahaut abandonne son siège à la Chambre lorsqu’il est désigné comme ministre dans le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles présidé par Rudy Demotte en juillet 2014 ; il est alors en charge du Budget, de la Fonction publique et de la Simplification administrative.

André Flahaut souligne n’avoir jamais établi un plan de carrière, car dixit lui-même, « comme ça, on ne se fait pas d’illusions. Chaque jour, on se dit que demain, ce sera fini. Ce qui n’empêche pas de mettre en place des politiques sur le long terme ».

« Flahaut Dispo » est un homme d’action, un homme de terrain à l’écoute des soucis des citoyennes et des citoyens. On le savait "dispo". Voilà qu’il y a quelques années, il a même été « mobilo » durant quelques jours. En effet, lorsqu’il était ministre du Budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles, André Flahaut a parcouru le Brabant wallon en mobile home pour rencontrer la population de sa région pour aller à la rencontre des habitants dans leur lieu de vie, pour être à leur écoute. L'opération a d'ailleurs été baptisée « Écoute active ». Cette démarche complète certaines autres telles que les permanences qu’il tient à Nivelles et Wavre, et ce numéro de GSM auquel tout le monde peut l'appeler."

Son hobby ? La politique ! Mais ce passionné d’histoire aime aussi les civilisations asiatiques, et plus particulièrement celle du Vietnam. Il affectionne également la BD et le cinéma. Ses amis savent qu’ils lui font plaisir en ramenant de leurs vacances un caillou d’un pays lointain.

Aujourd’hui, nous sommes réunis pour découvrir son portrait peint par l’artiste Dimitri Piot. Dès son entrée en fonction de président de la Chambre, un journaliste plaignait déjà l’artiste devant lequel il allait devoir poser pour la postérité, car je cite « il ne tient pas une seconde en place ».

Ici, dans ces salons, une vitrine contient quelques carnets de croquis de Dimitri Piot reprenant les étapes successives de son travail. Il les lègue généreusement à la Chambre. Qu’il en soit remercié de tout cœur, car ils constitueront pour nos archives des éléments précieux.

Je cède bien volontiers la parole à Patrick Dewael qui retracera le cheminement effectué pour aboutir à l’œuvre que nous allons pouvoir admirer dès aujourd’hui au cœur du Palais de la Nation, dans l’illustre galerie des portraits des présidents de la Chambre.

Très simplement, j’ai envie de conclure : bravo et merci pour tout, cher André !  

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