Discours d'Eliane Tillieux à l'occasion de la fête nationale française Cimetière militaire de Marchovelette, 14 juillet 2021
Mesdames et Messieurs en vos qualités et fonctions,
Je suis particulièrement heureuse de vous retrouver toutes et tous aujourd’hui à l’occasion de la fête nationale française, qui, vu la « drache nationale » que nous subissons, ressemble assez bien, je dois l’admettre, à notre fête.
Au-delà du clin d’œil à cette météo ingrate, nombre de nos concitoyens sont aujourd’hui confrontés à des inondations et si je ne m’abuse, la Province de Namur est passée en phase de gestion de crise.
Vous me permettrez d’emblée d’avoir un pensée pour nos concitoyens en difficulté et de remercier l’ensemble des services de secours qui leur viennent en aide.
Ce 14 juillet, jour de fête nationale française, est surtout l’occasion de nous retrouver sous le beau blason de cette amitié franco-belge qui unit nos peuples.
A l’évidence, la France est certainement le pays qui nous est le plus proche. Certes géographiquement et surtout par notre Histoire qui s’entre-mêle ou qui parfois s’est entrechoquée mais également par les épreuves endurées dont certaines ne sont pas très anciennes. Par l'esprit et le cœur, nous partageons une vision du progrès des nations et une ambition pour l'Europe.
Nous sommes dans un lieu symbolique, le cimetière militaire de Marchovelette inauguré en 1923 par le Roi Albert Ier. 32 soldats français morts durant la 1ère guerre mondiale sont ici inhumés. Le monument commémoratif érigé à la mémoire des soldats tombés pour la patrie représentent deux soldats, l’un est belge et l’autre français.
La Belgique entretient d’ailleurs la sépulture de 35.000 soldats français qui reposent dans 118 cimetières ou nécropoles militaires. La France quant à elle accueille la dépouille de près 4.000 soldats belges morts en sol français durant les deux guerres mondiales.
Ces lieux de mémoire tissent de manière indéfectible les liens de la fraternité entre la Belgique et la France.
Et en ce lieu symbolique, rappelons-nous que l’amitié est une puissante force qui désarme, cultivons-la …
Nos liens d’amitié sont profonds et naturels, entretenons-les ...
Les principes de la déclaration des droits de l'homme de 1789, « Liberté, Egalité et Fraternité » mais également la neutralité de l’Etat sont le fondement de notre démocratie. En aucun cas, nous ne devons céder à ceux qui relativisent, remettent en cause ou, pire encore, rejettent ces valeurs fondamentales et mettent à mal les droits humains.
Rappelons-nous à nouveau que côte à côte, soldats français et belges ont lutté et donné leur vie pour préserver leur pays et nos démocratie. En ce 14 juillet, jour où nous célébrons la République française, je tiens à leur exprimer notre grande gratitude.
De manière un peu plus légère et pour clôturer mon propos. A l’approche des vacances, signe de cette amitié renouvelée, « La douce France, cher pays de mon enfance, bercée de tendre insouciance, je t’ai gardée dans mon cœur », reste encore et toujours une des destinations préférées des Belges.
Vous aurez tous reconnu cette chanson de Charles Trenet qui très certainement pour nombre d’entre vous fait revivre, c’est mon cas, des souvenirs d’enfance et de vacances de votre beau pays …
Belle fête nationale sous le sceau de l’amitié franco-belge.